Point commun entre Saint-Sauveur, Epinal  et Le Mans  ? Les trois villes ont une rue portant le nom de Léo Valentin !

Certains y habitent, d’autres y circulent et pour beaucoup son nom n’évoque rien ! La rue Léo Valentin tient son nom de celui qui fut surnommé « l’homme oiseau« .

Léo valentin est né le 22 mars 1919 à Epinal (Vosges). Très vite il se sent attiré par l’aviation et s’inscrit dans une section d’aviation populaire. A 19 ans, il s’engage dans l’un des premiers groupes de parachutistes français crée à Baraki en Algérie. Le parachutisme n’en est alors qu’à ses débuts. Après la défaite de 1940, Léo Valentin se retrouve moniteur avec le grade de sergent à la première écoles de parachutisme à Fez, au Maroc. A la fin de 1942, il s’embarque sur un transport de troupes du Maroc en Angleterre pour continuer la lutte éteinte sur le sol français. Le 9 juin 1944 à 1h04 du matin il saute dans le ciel du Morbihan. Plus du quart de sa formation y trouvera la mort lors du débarquement. Lui même se trouve blessé gravement et sera évacué vers l’Angleterre. A son retour en France, en 1945, il est nommé adjudant moniteur à la première école de parachutistes en France métropolitaine : celle de Lannion.

C’est à ce moment qu’il va commencer à développer ses techniques de saut et va mettre au point la technique de saut dite « position Valentin« . Le principal changement qu’elle apporte tient du fait que l’homme tend à maîtriser sa descente en non plus à la subir passivement. De ce moment Léo Valentin va poursuivre son rêve de voler en planant et va quitter l’armée après 10 ans de services pour se produire dans des exhibitions lui permettant de peaufiner sa technique.

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Harnachement permettant de planer

Mais plus que la position qui porte son nom, ce seront les saut avec des ailes (de toile puis de bois) qui vont le rendre célèbre. Il tente alors de transformer la descente en parachute en un vol plané et y parvient partiellement le 13 mai 1954 lorsque, largué à 3000 m, descendant en larges spirales à 130 km/h, il plane sur 5 km avec ses ailes porteuses avant d’ouvrir son parachute.

Léo Valentin est devenu alors le premier homme-oiseau : il entre dans la légende des grands pionniers et se trouve sollicité par les plus grands meetings européens. La presse le qualifie alors tour à tour « d’homme oiseau », de « l’homme le plus audacieux du monde.

C’est au cours d’une exhibition aérienne à Liverpool, le 21 mai 1956 qu’il trouve la mort suite à la double défaillance de ses parachutes dorsal et ventral.  Il s’agissait alors de son 701ème saut en parachute !

Le corps de Léo Valentin arriva par avion à la Base Aérienne de Luxeuil-Saint-sauveur où les honneurs militaires lui furent rendus. Placé sur un command-car de l’Armée de l’Air couvert de fleurs, le corps arriva à l’église de Saint-Sauveur. La foule, des plus hautes autorités aux enfants des écoles, lui rendit l’ultime hommage le 03 juin 1956.

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Tombe au cimetière de Saint-Sauveur

Certes, Léo Valentin ne s’est jamais posé au sol directement avec le seul concours de ses ailes (le parachute était généralement ouvert à 1000 m du sol), mais comme l’oiseau il a volé. Pionnier de la conquête du ciel, prestigieux parachutiste, précurseur du deltaplane, l’homme oiseau repose dans le cimetière communal.

Lien externe :

Institut National de l’Audiovisuel (I.N.A.)

Petite vidéo d’entraînement de Léo Valentin.